Nord-Kivu : un plan de contingence pour la gestion conjointe des catastrophes adopté à Goma.

Goma, 24 juillet 2018 (ACP).- Le ministre provincial ayant dans ses attributions l’Administration du territoire au Nord-Kivu, Valérien Mbalutwirandi Kinywa, a procédé dernièrement, à l’hôtel Ishango de Goma, à la clôture des travaux de validation technique du plan conjoint de contingence pour la gestion des catastrophes adoptés à l’issue des deux jours des réflexions scientifiques entre les experts de la République démocratique du Congo et ceux du  Rwanda.

Outre le plan conjoint de contingence, les experts de deux pays en charge de la gestion des catastrophes ont également validé le protocole d’accord relatif à la prévention et la gestion des catastrophes naturelles dont les copies ont été remises à chacune de deux parties pour appropriation au sommet des Etats, avant leur prochaine signature par les délégués des ministères congolais et rwandais ayant la gestion des catastrophes dans leurs attributions.

Pour le ministre Valérien Mbalutwirandi, l’élaboration des textes en diplomatie étant basé sur plusieurs règles, cette étape achevée constitue déjà un socle en attendant  l’analyse des textes au niveau des Etats afin qu’intervienne la signature. Il s’agit  d’une étape importante franchi, a-t-il reconnu, au vu des risques identiques entre la RDC et Rwanda, «spécialement pour la ville de Goma et celle de Gisenyi».

De son côté, le coordonnateur provincial de la protection civile au Nord Kivu, Joseph Kambale Makundi, a tenu à assurer que la conception et l’adoption d’un plan de contingence n’est pas à confondre avec une éruption volcanique annoncée mais il s’agit plutôt d’une prévision entre les deux pays pour « bien gérer toute situation d’urgence pouvant survenir à la suite de n’importe quelle catastrophe. La finalité de cette activité appuyée par  le Programme alimentaire mondial (PAM) du côté RDC et du Rwanda avec l’expertise d’un délégué de la CEEAC et de la MONUSCO, est d’éviter tout tâtonnement, comme lors de l’éruption volcanique de 2002 », a-t-il indiqué,  avant de déplorer le fait qu’à cette époque, «la population de Goma s’était alors déversée à Gisenyi, au Rwanda, sans structures appropriées d’accueil, faute d’un plan de contingence approuvé par les Experts de deux pays obligés à vivre ensemble».